Les auteurs s’interrogent sur les mutations de la langue arabe face aux défis de la modernité et notamment dans la recherche de néologismes aptes à transcrire le monde contemporain, dominé par les langues occidentales.
Dans le tourbillon de la modernité où la production de néologismes doit coller au plus près aux inventions technologiques et à l’évolution des sciences, l’Arabe, n’en déplaise à certains, fait preuve d’une étonnante vitalité.
On entend encore dire que l’enseignement des sciences ne peut se faire en Arabe. Mais la réalité n’est pas linguistique, elle est scientifique : les investissements scientifiques lourds ne sont pas à l’ordre du jour dans le monde arabe. En revanche, le « software » s’y porte plutôt bien et il n’y a rien d’étonnant à ce que l’on puisse dire en Arabe, « cliquer, zapper, surfer, chatter… ». Le monde arabe est contraint à un véritable ijtihâd linguistique.
L’absence d’une Académie arabe unifiée, fait que la langue évolue en ordre dispersé. Schématiquement on peut distinguer dans ce processus qui s’appuie sur les médias, un courant oriental qui s’inspire essentiellement de l’anglais, et un courant maghrébin qui s’inspire surtout du Français. Ces deux courants sont partagés entre différentes « écoles ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire