PARTIE 01
De tout temps et en tous lieux, les classes dominantes ont imposé leur langage comme référence pour l’ensemble de la nation en en faisant un enjeu de pouvoir. En Inde, en Chine, et dans l’empire musulman naissant, les dynasties régnantes ont scellé la langue « officielle ». Mais ceci vaut également pour la France. Claude Duneton, dans divers essais a démonté ce mécanisme pour le Français, où la langue officielle, parlée par la cour du roi et en vigueur dans toute la vallée des châteaux de la Loire, fut imposée par la force aux français dialectophones (voir - Je suis comme une truie qui doute, Paris : éd. du Seuil, 1976 et Parler croquant, Paris : éd. Stock, 1973). Si l’on ne parle pas correctement dans la langue des puissants qui gouvernent le pays, c’est que l’on appartient à la catégorie des roturiers, des moins-que-rien, bref, on n’est qu’un homme (une femme) du peuple… et par conséquent on ne peut que subir le pouvoir, mais jamais l’exercer….
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